samedi 31 décembre 2011

Bonne année à tous!
Je vous souhaite tout ce qu'il y a de meilleur, de plus beau, de plus doux. Que la nouvelle année vous apporte un million de choses qui réchaufferont votre coeur et vous feront rire et sourire. Que la folie soit au rendez-vous, que vos rêves se réalisent, que les buts qui semblent inaccessibles deviennent réalité.
(ok, je vous en souhaite beauoucp, mais vaut mieux plus que pas assez!!!)
Merci de me lire et merci de vos beaux commentaires.
Je vous donne rendez-vous après le congé des fêtes pour de nouvelles aventures.
Bisous.
Marilou

mardi 13 décembre 2011

Les grandes entrevues



Je suis tombée sur un blog américain il n’y a pas si longtemps et la maman avait fait un
genre de petite entrevue avec ses enfants. Elle avait elle-même emprunté l’idée de
quelqu’un d’autre, alors je ne pourrais pas dire la source exacte de tout ceci, mais bref.
J’ai trouvé les réponses HILARANTES, alors j’ai décidé de traduire (librement) le tout et
d’interroger mes enfants. Voici ce que ça donne…

Entrevue avec les deux plus vieux Moulins à paroles, La Fée 5 ans et Mini B 7 ans(et tentative d’entrevue avec Mister Ma, 3 ans, mais vous allez voir, c’était du grand n’importe quoi).

Pendant le dîner…


Moi : Les amis, maman va faire une entrevue avec vous, comme si vous étiez des
superstars de la télé. Dac?
Mini B : Ça va tu être long?
La Fée : YÉÉÉÉÉÉ!!!


Moi : Ok, vous êtes prêts?
Mini B : C’est loooooooonnng
La Fée : Ben là, on n’a pas commencé, arrête de chialer!!!
Moi : Ok, on y va!


1. Une chose que maman te dit toujours

La Fée (qui veux TELLEMENT répondre en premier): Si je veux faire la cuisine avec toi
Mini B : Ferme la télé!
Mister Ma : Rien

2. Qu’est-ce qui rend maman de bonne humeur
Mini B: Quand je t’aime
La Fée: Faire des biscuits avec moi et quand papa est là.
Mister Ma : C’est moi
3. Qu’est-ce qui rend maman triste?
La Fée: La chicane
Mini B : Quand tu te chicane avec ta soeur (quand ça???)
Mister Ma: Ze veux pas parler, z’ai trop mal aux oreilles. Pis z’ai mal au ventre, pis z’ai mal aux jambes!
4. Quand est-ce que tu trouves maman drôle?
Les 2 plus vieux en cœur : Papa, c’est quand il nous chatouille et quand il fait des PETS!!!!
Moi : ok, mais là, on parle de maman….
La Fée: quand tu me fais pfffff sur le bedon
Mini B: Même chose que Juju (je ne lui ai pas fait ça depuis qu’il a 2 ans, mais bon, il a compris que c'était vraiment simple de dire: "Comme Juju" et s'est essayé pour les 14 questions suivantes...bref…)
5. Comment était maman quand elle était petite?

La Fée: Heureuse, gentille

Mini B: Les cheveux noirs

6. Quel âge a maman?

La Fée: 9 ans
Mini B: 30 ans
Mister Ma: 3 ans
7. De quelle grandeur est maman?
Mini B: comme un éléphant

Moi: Soit sérieux mon coeur

Mini B: Ben je suis sérieux

La Fée: Comme le père noel, moi je dis
Mister Ma: Z’ai trop mal au ventre pour parler-E

8. Qu’est-ce que maman aime vraiment faire?

Mini B: Des recettes et ton fruit préféré c'est les pommes!!!
La Fée: La cuisine, aller acheter des choses au magasin .

Mister Ma: Z’ai mal aux oreilles!!!!

9. Qu’est-ce que maman fait quand elle n’est pas avec vous?

La Fée: tu te reposes, tu te fais à manger, tu magasines, si c'est la fin de semaine tu travailles, tu manges avec Papa

Mini B: tu travailles sur ton ordi, travailler, cuisiner, tu fait beaucoup de travail dans des papiers

Mister Ma:Tu joues au vélo, au basket

10. Si maman devenait célèbre, ce serait pour quelle raison?

La Fée: du violon (Vu que je ne sais ni jouer du violon, ni même lire la musique, je trouve logique cette réponse)

Mini B: à cause de Papa, parce qu’il connaît tout le monde déjà

Mister Ma: Un goaleeerrrr!!!

11. Maman est vaiment bonne pour...
La Fée:...Dessiner
Mini B:...DEssiner, cuisine, faire des avions (mais en papier là. Pas des vrais!)

Mister Ma: ...Arrêter de me poser des questions(hahahahahahhahahahaha)

12. Maman n'est pas très bonne pour..
Mini B: Joeur au Xbox 360 et aux petites autos et tu sais pas siffler

La Fée: Jouer au hockey...et sais-tu tourner ta langue, genre la plier (moi, démontrant ma capacité à effectuer le dit pliage de langue, chose primordiale de la vie s'il en est une)...Ah ben ça tu sais le faire...ok.

13. Quel est le travail de maman?

Mini B: Tu es un professeur (rendu à cette question, Mini B en avait plein son casque, mais La Fée, elle, se prenait toujours autant au sérieux et réfléchissait avec application à CHACUNE des questions. )

La Fée (avec son petit air entendu à la Hermione Granger): Tu donnes des conseils à des amis.

Mister Ma: Réponse initiale: RIEN. 2e Réponse: Ton travail c'est PAPA (re-HAHAHAHAHAHAH)

14. Qu'est-ce que maman aime le plus manger?

La Fée: Du steak haché et des patates de la recette de Grand-papa
Mini B: Beignes aux patates

Mister Ma: Réponse 1: concombres Réponse 2: Du spaghetti avec du MIEL! (beaucoup trop écouté le film LE LUTIN celui-là)

15. Pourquoi es-tu fier de ta maman?

(question tout à fait incomprise qui a du être réexpliquée et qui n'a finalement été comprise que pas Mini B)

Mini B: Quand je suis le Roi de la dictée

La Fée: Quand je gagne des certificats

Mini B (après explications) : AHHHH....Quand tu fais du beau travail
16. Si maman était un dessin animé, qui serait-elle?

Mini B: Les Pierre-Arthur!!!!

Moi: Qui ça?!?

Mini B : Les Pierre-Arthur!!!

Moi: Ah, les Pierrafeu!!!

MiniB: Oui, c'est ça, les Pierre-Arthur. Ils sont petits eux aussi.
La Fée:le père noel! Dora

Mister Ma: SHREK!

17. Qu'est-ce que toi et maman faites souvent ensemble?

Mini B: Jouer aux playmobile *
La Fée: Jouer aux barbies*

Mister Ma: Un câlin

18. Quelles sont les ressemblances entre toi et maman?

Mini B: Ma soeur et toi, c'est quand vous avez des boucles d’oreilles. Et nous, les yeux. Ils sont de la même forme.
La Fée:Nos gougounes pareiles et les boucles d’oreille.

Moi: Rien d'autre? (je ne voulais pas insister, mais vu que Fay est ma 2e jumelle, je trouvais l'histoire des gougounes un peu, disons, non-représentative...)

La Fée: Et les cheveux et nous on a les yeux de la même couleur

19. Qu'est-ce qu'on a de différent?

Mini B: C’est facile! La grandeur parce qu’on n’est pas du même âge.
La Fée: Les chandails se ressemblent pas.

20. Comment tu sais que maman t'aime?
La Fée: Quand je te donne des bisous et ma chanson.
Mini B: Quand tu me donne des câlins et que tu chantes ma chanson.

Mister Ma: À t’aime beaucoup! Comme un Coeur! Comme le ciel!

21. Quel est l'endroit préféré de maman?

La Fée : Au walmart et aussi à Walt Disney (sur le même pied d'égalité ici...)
Mini B : À Paris, en Chine et au Pôle Nord (?!?), à New York.

Mister Ma: Z'ai mal aux jammmmmmbbbes-E!


Donc, si je résume: J'aime les choses aux patates, je pourrais devenir célèbre pour une foule de choses que je ne savais pas que je savais faire (ou encore me fier sur mon mari), j'aime autant aller acheter des kleenex au Walmart que d'aller faire une ptite visite à Mickey et mes enfants m'associent à différents personnages obèses du monde des petits comics

Quoi ajouter?


*Parlant deJOUER, est-ce que je suis la SEULE à trouver ça souffrant d'avoir à jouer aux petits bohommes et aux Barbies? Ça s'endure quand on les coiffe ou on les habille, ou quand on fait le set-up de Playmobile. Mais quand ils faut commencer à les faire parler et à inventer des situations de vie-de-bonhommes/barbies,on vient de me perdre complètement. Premièrement, je ne sais vraiment pas comment les Playmobiles sont supposés parler. Peu importe qu'ils soient des pirates diaboliques ou des gardiens de zoo, ils ont toujours le même sourire naïf étampé dans la face. Et je veux dire, est-ce qu'on peut vraiment donner une voix ou inventer une vie crédible à un bonhomme qui peut interchanger la couleur de ses cheveux-déclipsables en deux temps trois mouvements mais qui ne pourrait pas, même si ça vie en dépendait, PLIER SES COUDES. Tsé, dans la vie, faut prioriser. Pour ce qui est de Barbie, juste à voir on voit bien: elle n'a rien à dire.(bon, fin de l'interlude)*

Deux Iphones, deux vies...

























Ma jumelle, qui se meurt d'envie de faire partie de ce blog si fantastique, m'a suggéré, une fois par mois, de publier un genre de petit photo-roman(muet, vu qu'il n'y a pas d'écriture...ça vous reposera de mes textes de 4000 mots) de nos vies de famille si intimement liées, vues à travers la lentille de nos Iphone familiaux respectifs.



Voici la première édition de:
Deux Iphones, deux vies
(comme on est toujours ensemble ça devrait plutôt être Deux Iphones, UNE vie, mais bref...)

*Mise en page et choix des photos par ma super extra jumelle*

jeudi 8 décembre 2011

Texte-fleuve pour un top 10

Bon, je m’étais promis de me concentrer sur 5 choses par jour qui rendaient ma vie meilleure, ou tout simplement belle.
Tsé, pour me concentrer sur le positif et ne pas stresser à propos de mon retour au travail (qui me stresse beaucoup). Me changer les idées, voir le rose au lieu du noir-qui-m’angoisse, rire un peu. Bref, je n’ai pas vraiment noté 5 choses par jour la semaine dernière (en fait, je les ai notées mentalement, mais j’ai comme un surplus de stock en tête, donc j’ai tout oublié). Je fais donc un top 10 pour la semaine dernière AU COMPLET. Et même si j’ai pris la peine de m’acheter un petit calepin relié de (faux) cuir vendredi dernier pour noter mon positivisme de la semaine en cours, les pages sont toujours vierges, donc je crois que ce sera un top 10 cette semaine aussi.
J’y vais…
DIX choses qui font que la vie est belle , malgré tout. (ou non tiens, belle tout court….c’est mieux)
(Disons, pour se donner un barème, que la semaine part du mercredi de la semaine dernière…29 novembre à mardi de cette semaine 6 décembre…ce n’est pas une semaine genre du dimanche au samedi, mais bon…7 jours, ça compte pour une semaine, on ne s’enfargera pas dans les fleurs du tapis.)
(Bon, c’est pas VRAIMENT un top 10, le tout n’est pas dans un ordre de préférence, juste, genre, comme ça me vient)
Bon, j’y vais
(ah oui et en passant, ça peut passer de choses nobles et profondes, à des trucs pas mal plus superficiels ou futiles…c’est comme ça. Je ne suis pas le Dalaï Lama moi…desfois, un bel achat inutile, ça fait du bien et d’autres fois, c’est un rire d’enfant qui me fait chaud au coeur.)
Booooonnn. J’y vais. Pour de vrai.
1. Entendre au loin, les voix des mes enfants qui reviennent à pied de l’école et être là pour ouvrir la porte, leur donner des bisous, manger une petite collation avec eux et écouter toutes les nouvelles pertinentes du jour incluant : Un ami a saigné de la lèvre, ça puait dans les toilettes de l’école, quelqu’un devait avoir fait caca ou encore, on a vu des VRAIS soldats en revenant et ils conduisaient un TANK (d’après moi c’était plutôt un jeep d’armée) et ils allaient coucher dehors dans des tentes parce qu’ils faisaient des pratiques …de je-ne-sais-pas-quoi qui selon Mini B, devait impliquer : aider la police à arrêter des méchants. (Une chance que je leur dis de ne pas parler à personne qu’ils ne connaissent pas, un peu plus et Mini B les invitait à souper…)

2. Ma nouvelle veste en cachemire (ouais, on plonge dans le futile). En plus elle était en spécial, ce qui est encore mieux et pour Monsieur B qui lit ceci et bifurque vers Accès D dans une panique : Le prix était vraiment, vraiment plus-que-raisonnable. C’est pas comme si c’était du cachemire de la plus haute qualité à mille dollars. Alors, c’est ça. Cet achat m’enchante. Je n’ai vraiment rien à ajouter d’autre, elle est en CACHEMIRE, ça dit tout, j’aurais des petites culottes en cachemire si je pouvais. Non, mieux encore, j’aurais une chèvre-à-cachemire et là je pourrais prendre sa laine au printemps et me tricoter (si je savais tricoter autre chose que des foulards pour poupées*), toutes sortes de DOUCES choses en cachemire et je vivrais dans un monde de douceur infini. En plus, ce n’est pas si irréaliste, j’ai déjà lu que les chèvres (la chèvre -cachemire en fait, celle qui nous intéresse) vivent dans les montagnes, dans le froid. Du froid, on en a en quantité industrielle et pour la montagne et bien ma cours est en pente, c’est parfait.

3. La fin de semaine en amoureux à New York (en amoureux avec 1000 collègues de Monsieur B, mais pas grave, ils étaient gentils). Cette petite escapade était prévue depuis longtemps. Très honnêtement, je n’avais plus le goût d’y aller PANTOUTE (même pas « du tout »…non…PANTOUTE). Je voulais annuler, je me sentais trop fatiguée pour planifier qui garderait les enfants, qui s’occuperait du chien, pour faire leurs valises, faire mes valises (superviser la valise de Monsieur B). Finalement, quelqu’un m’a convaincue, je ne sais plus qui. Merci à cette personne. Ce fut une superbe fin de semaine. J’adore New York, J’aDDDDDOOOORRRE ça. Je rêve d’habiter là, genre un an de ma vie (c’est sûr qu’il faudrait alors que je fasse une croix sur la chèvre-à-cachemire, mais bon, on ne peut pas TOUT avoir). C’était, je crois la 5e fois que j’allais à New York, mais la toute première durant le mois de décembre. C’est BEAUUUUUU. Moi qui aime les décorations de Noël en plussss!!! C’est certain qu’il ne faut pas être agoraphobe. Il y avait tellement de gens sur 5th Avenue, que je ne savais plus trop si je marchais vraiment ou si j’étais juste emportée par la vague humaine, les pieds dans le vide.
J’ai décroché, on a bien mangé, bien magasiné, bien dormit et on a rit comme des fous dans le métro avec un ami de Monsieur B qui a vraiment le sens de la répartie et sa femme qui est trop gentille et ne se prend pas au sérieux, à essayer de plier ma carte « pop-up » de New York qui ne se pliait plus. J’ai pleuré de rire et ça m’a fait le plus grand bien. J’ai déstressé. On a trouvé tous nos cadeaux des fêtes pour les enfants (on se limite à un pour chacun, plus des livres et le bas de Noël, alors c’est bpas comme si on avait du dénicher 100 affaires non plus, mais bref, avoir terminé les achats début décembre pour nous, ça relève du miracle). On a même l’item impossible sur la liste de La Fée, qu’on a miraculeusement trouvé chez FAO Schwartz et que je trouvais hors prix, mais Monsieur B a insisté qu’il n’y avait pas de prix pour avoir ce qu’on écrit sur sa liste du Père Noël. ET ensuite il a sortit une histoire douteuse sur le Noël où il avait eu les pads de hockey qu’il avait demandé au PN et que c’était donc merveilleux et que ça faisait croire PlUUUSSS qu’il existait (dans cette optique, j’ai une merveilleuse liste du Père Noël toute prête avec plein de choses qui me feraient VRAIMENT croire!!!!)


4- Souper avec ma sœur Clo un mardi soir. Ça n’arrive jamais parce qu’on est toujours trop dans le jus (bon, ma sœur est pas moins dans le jus que d’habitude, mais si au moins l’une de nous l’est moins, ça aide.). On a mangé le meilleur pain de viande de l’univers (je sais qu’à cet instant précis, tout le monde fait : Ark, du pain de viande! Beurk, ark. Ark! Mais vous n’avez JAMAIS goûté à celui de Clo. Il est SUCCULENT.C’est la reine du pain de viande.) J’avais fait des genre de biscuits granole comme ma sœur les aime. Genre sans sucre, sans beurre, sans œufs (quand même j’avais modifié la recette et ajouté des morceaux de chocolat, c’était too much pour moi sinon). ET bien que j’étais PLUS QUE sceptique quand je les ai mis au four en me disant : des biscuits granos, ça peut juste goûter la m****, ça aussi c’était succulent.
Un merveilleux souper à la maison donc, un mardi, avec les enfants heureux de ce changement à la routine et un MERVEILLEUX festin de PAIN DE VIANDE et de BISCUITS GRANOS. Inattendu, c’est le moins qu’on puisse dire.


5- Faire des siestes sur le divan du salon, ou le chauffage est toujours hors de contrôle et il fait pluuss mille degrés, enveloppée dans une catalogne ( tissée par une amie en plus), avec mon chien qui ronfle par terre à côté de moi (quand Lucky ronfle, j’ai comme 5 ans d’âge mental, je trouve ça VRAIMENT très drôle. C’est plus fort que moi). Je ne me rappelle même plus la dernière fois que j’ai pu faire ça la fin de semaine (pas rire de Lucky, mais faire une sieste), alors on ne parlera pas d’un lundi.

6-Mes nouveaux cache-oreilles en fourrure recyclée EcoGriffe (ouais, on retombe dans l’essentiel de la vie…hihihi.) Ils m’ont tenu au chaud toute la fin de semaine et ont fait sensation. Comme je déteste avoir froid aux oreilles, mais que je porte souvent mes cheveux en genre de toque haute, ça ne m’adonne pas toujours de porter une tuque. Vive les cache-oreilles! Pour celles qui voudraient me traiter de meurtrière-d’animaux- inconsciente ou de réincarnation de Cruella DeVil(ce qui ne serait pas très gentil et n’aiderait pas à mon moral, surtout que Cruella, je la trouve vraiment pas très jolie), sachez que la fourrure recyclée est un choix écologique et que la vraie fourrure est une matière renouvelable, qu’aucune espèce menacée d’est utilisée, que c’est réglementé, mais que la FAUSSE fourrure, elle, (en plus d’être vraiment pas aussi douce)est souvent faite de matières synthétiques dérivées du pétrole(qui n’est pas une matière renouvelable), qui peut prendre jusqu’à mille ans à se décomposer et qui va donc à l’encontre de l’utilisation durable de notre environnement. Bon, j’ai pas inventé ça, là, pour en savoir plus : http://www.furisgreen.com/renouvelable.aspx. ET dites-moi pas: « Ben oui, mais là, c’est le site du conseil canadien de la fourrure, c’est sur qu’ils prêchent pour leur paroisse! » Je le sais là!!!! Mais tsé, c’est sur que si je vais sur le site de Greenpeace, il vont me sortir des photos de bébé phoques…mais là, sont pas en phoque mes cache-oreilles, faque, on se calme.
En plus de me tenir au chaud, je dois dire que je n’ai pas pu m’empêcher de me frotter la fourrure sur la joue, ce qui m’a rappelé, comme surement beaucoup d’autres québécois de mon âge et plus vieux, quand je me pitchais dans les manteaux de fourrure des invités sur le lit de ma grand-mère à Noël. Ce souvenir et l’odeur (cigarette en moins, on s’entend), m’ont vraiment réconforté.

(Pas pour faire de la pub, ce blog n’est pas commandité, mais les cache-oreilles (ainsi que d’autres accessoires donc le SAC-MANCHON (À LIRE SI VOUS ÊTES MON MARI : le SAC-MANCHON est SUR MA LISTE POUR CROIRE FORT AU PÈRE NOËL). Les accessoires en fourrure recyclée, donc, sont fait au Québec et vous pouvez vous en procurer à la boutique ÉcoGriffe à Québec (34, Petit-Champlain, Québec), Chez Fourrure Lemieux à Shawinigan ou Trois-Rivières, ou encore, si vous n’êtes ni en Mauricie, ni à Québec, en téléphonant au 581-741-1115 ou en écrivant à ecogriffecanada@yahoo.ca , ils font des envois postaux.)
http://www.ecogriffe.com/ ou par Facebook https://www.facebook.com/ecogriff

7. Flâner le matin avec Mister Ma.
Ahhh….Mister Ma. Il est rendu grand. Il a 3 ans et c’est un ADOLESCENT. Il rouspète,
pique des crises, veut pas se coucher, coupe ses mots pour être plus cool et utilise des
mots comme : c’est poche, t’es poche, sont poches, BYE-E (quand il ne veut plus nous
parler) et beaucoup d’autres. Malheureusement pour lui, comme tout enfant de tout
juste 3 ans, il ne fait toujours pas ses liaisons adéquatement, ce qui lui enlève quelque
peu de crédibilité de soi-disant ado.
Ça donne des phrases du genre :
« Veux-tu JOUZER aux PLAYMO (Playmobile) avec moi? »
« Euh, maman! Tu vas METTER de la MOUT et du KETCH dans mes hamburgers (qui
sont en fait des hot-dogs) »
Ou encore : « Ze veux pas aller à la garderie, ils sont POCHES les NAMIS, bon! Je veux
pas JOUZER avec ce ZAMI là, il est POCH-E!
Tsé quand tu ne fais pas la différence entre un hamburger et un hot-dog et quand tu ne
fais pas tes liaisons comme il faut, je pense qu’il y a une loi non-écrite qui dit que tu ne
devrais PAS avoir le droit de parler en ado.
Enfin bref. Tout ça pour dire, que Mister Ma, on va se le dire, est drôle, intelligent, affectueux (colleux, même) et beau comme un cœur. Quand ça va bien, c’est du bonheur INTENSE. Mais ce n’est pas l’enfant le plus facile au monde. On a beau dire que c’est le dernier et que peut-être que qu’il a été un peu plus couvé que les 2 autres, étant sa maman (et donc la mieux placée pour tergiverser sur le pourquoi du comment), je peux dire qu’il est juste né comme ça. Il a toujours été agité, sauf si on l’avait dans les bras et que notre attention ENTIÈRE était concentrée sur lui. Je peux aussi dire qu’il nous apporte beaucoup de joies et de rires, mais aussi beaucoup de moments où l’on se sent dépassés. On a souvent de la misère à le suivre, parce que dans sa tête, tout va à 300 kilomètres/heure. Parfois le matin, il m’épuise tellement que j’arrive au travail avec l’impression d’avoir déjà une journée de faite.
C’est pourquoi pouvoir flâner avec lui le matin, une fois que les plus grands sont partis pour l’école, est un privilège et un moment de GRÂCE. Pas de stress, pas de vite! viiiiite! Juste des câlins, des bisous, des p’tits bonhommes (et des Fins au blé, parce qu’il a une PASSION pour les craquelins…même le matin). Après, tranquillement pas vite, on peut se préparer pour aller à la garderie retrouver son harem (il n’y a QUE des petites filles). Je remarque une grosse différence depuis que je n’ai plus à le presser le matin. Premièrement, si tout va moins vite, il est moins « hyper », deuxièmement, il dort plus longtemps, donc il est plus fonctionnel, troisièmement, il sent sa maman pas mal plus disponible le temps qu’il est avec elle (elle c’est moi là, mais tout le monde avait compris)et finalement, de m’Avoir à lui seul, ça comble ce besoin d’amour exclusif qu’il a . Ça veut dire moins de crises, moins de pleurs et il demande même lui-même d’aller à la garderie, au lieu de ne pas vouloir y aller parce qu’il a peur de manquer de temps avec moi. Ça me fait chaud au cœur, même si je sais, que ça ne pourra pas être éternel.

8. C’est le temps des clémentines et des marrons. Deux choses que j’adore. On ne peut pas me reprocher de ne pas me satisfaire des petites choses de la vie.

9. Prendre un bain chaud dans l’après-midi (ou une douche, desfois ça vaut mieux que mon bain qui n’est vraiment pas top, on ne peut pas s’accoter le dos comme il faut). Mettons si j’ai froid parce que le chauffage hors-de contrôle chauffe plus. Ou que j’ai été dehors pour RE-vérifier mes lumières de Noël pourtant correctes telle la Clark Griswold que je suis. Ou juste parce que ça fait du bien.

10. AVOIR DU TEMPS. Pour moi. Pour ma famille. Pour ne rien faire. Pour faire des choses futiles ou utiles. Du vrai temps. Pas du temps-qui-se-dépêche. Juste LE TEMPS. Si j’étais CERTAINE de l’avoir, je ne demanderais que ça sur ma liste fictive au Père Noël (j’oublierais même la chèvre-cachemire, l’année à New York, le sac-manchon, le NOUVEAU MANTEAU D’HIVER, ET LES BOUCLES PERLES (HAHAHA, je me trouve drôle, j’ajoute des choses sur ma liste…HAHAHA….., je sais je ris de mes propres blagues, mais faut bien rire, c’est mieux que pleurer)
Je disais donc, avoir du TEMPS. De qualité. Pour respirer. Pour me reposer. Pour profiter.
Dans une entrevue avec une personnalité québécoise connue (que j’aimais bien d’ailleurs). J’ai été vraiment super choquée de lire une déclaration de cette personne. C’était quelque chose comme : Les gens qui prétendent « manquer de temps » sont des MENTEURS. Il faut juste savoir prioriser, c’est une question de gestion du temps. Je sais que c’était juste l’opinion d’une personne parmi tant d’autres et que je suis trop sensible, mais je ne sais pas, ça m’a vraiment heurtée. Je trouvais que cette personne, qui se voyait donner une tribune, qui est une femme en plus, aurait du peser ses mots. Je la trouvais un peu déconnectée de la réalité. Ce sont de telles déclarations qui, selon moi, amplifient ce sentiment féminin de ne pas se sentir à la hauteur. De se comparer. De ne pas pouvoir parler quand ça déborde. Disons que cette personne avait été ma collègue. Et que je m’étais confiée à elle parce que j’étais au bout du rouleau. Et qu’elle m’avait dit ce qu’elle a dit en entrevue. J’aurais été DÉMOLIE. En plus de ne pas être capable de travailler comme tout le monde, je devenais une menteuse. Je ne suis pas une personne d’extrême en général. Je n’aime pas beaucoup les opinions tranchées. Les déclarations-chocs. On ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier.
Je me dis que oui, c’est vrai, il faut prioriser. Elle a tout à fait raison. Mais est-ce qu’on a toujours l’OPTION de prioriser? Ou est-ce que c’est toujours une option facile? Est-ce que ce n’est pas un peu toujours aux dépends de quelqu’un ou quelque chose d’autre? On a beau dire que dans la vie, quand on veut on peut, la réalité, c’est la réalité.
Tout ça pour dire qu’on a beau dire ce que l’on veut, avoir l’opinion que l’on veut, le temps, il est rare et donc, il est précieux.
Moi j’aimerais bien que cette personne m’explique (ainsi qu’aux millions de menteurs** dans l’univers), comme elle, elle fait pour ne pas manquer de temps et prioriser.
Je suis toujours ouverte aux trucs.
Pour l’instant, je peux dire que LE TEMPS, je le prends et ça doit être parce que j’ai su ME prioriser, mais ça m’a pris un papier médical pour justifier cette priorité.

Ahhh...ça fait du bien cette petite (c'est un euphémisme) liste. Ça ne règle pas tout, mais ça aide à faire sortir le meilleur (et le méchant).

J'en profite pour dire MERCI à tous ceux qui m'ont écrit, ici et sur Facebook, amis et inconnus. Ça me touche beaucoup et ça m'aide beaucoup. Bisous à tout le monde.

*Je sais qu’il y en a qui se disent : Si tu sais tricoter un foulard de poupée, tu sais tricoter un foulard. Mais noooonnn, plus il est long le foulard, plus tu as de chances de « perdre » des mailles comme dirait ma grand-mère et c’est toujours ça qui m’arrive. Quand il est tout petit, c’est plus facile.
**On voit que dans toute cette histoire, le mot MENTEUR m’a vraiment traumatisée…je pense pas que je ferais tout un plat si elle avait dit, je ne sais pas moi : Les gens qui manquent de temps doivent trouver des trucs pour choisir leurs priorités)

P.S Ce n’est pas que je ne me soucie pas des fautes, mais je me corrige au fil des jours, parce qu’après avoir écrit autant, je ne vois plus rien. Donc, si vous relisez ce texte dans 5 jours, il devrait être parfait.

p.p. Je sais qu'il y a des fenêtres intempestives de pubs européennes qui s'affichent quand vous lisez mon blog. Je ne sais ABSOLUMENT pas pourquoi. Je ne reçois pas de redevances de pub. J'essaie de régler ça, mais je suis assez "de base" en informatique, alors ça pourrait être long.

mardi 6 décembre 2011

On n'est pas des superwomen

Dernièrement, j'ai pensé fermer ce blog, puisque je n'ai publié aucun message durant les 6 derniers mois. Faute de temps évidemment, mais sûrement pas par manque de trucs à raconter. Finalement, toujours par manque de temps, je ne l'ai pas fermé et aujourd'hui, je me dis que c'est parfait ainsi. J'ai comme besoin de parler. Ça va être long, armez-vous de patience. En plus ce n’est même pas un texte drôle. Dans le fond vous pouvez lire là, mais n'ayez pas d'attentes. Et ne regardez pas les fautes. Trop fatiguée pour me relir-e

Alors.....
Après une année scolaire bien chargée l'année dernière et un déménagement, l'été a filé à vive allure et avant que je m'en rende compte, une autre année scolaire débutait. Cette année, j'ai eu la chance de me faire offrir un poste permanent à la commission scolaire pour laquelle je travaille depuis 3 ans. Une chance peu commune, quand on sait que la moyenne pour une permanence en enseignement dans ma région est d'à peu près 8 ans, sinon plus. Donc, j'étais remplie de gratitude et tout le tralala qu'on est supposé ressentir dans de tels moments.

J'aurais dû me dire que je le méritais, mais comme je suis un peu mal faite pour ces choses-là, je me disais plutôt que j'étais bien chanceuse et que même si la tâche qui m'était offerte était vraiment très lourde et même si pour devenir officiellement permanente, je devais obligatoirement être à temps plein pour les 2 prochaines années, ce qui n'était pas tout à fait dans mes plans, je ne pouvais pas laisser passer une si belle occasion et que certaines tueraient (bon, peut-être pas « tueraient », mais bref) pour un poste STABLE qui promettait stabilité (euh, oui stable-stabilité, c'est redondant) pour moi-même et ma famille et que s'il y avait plein de mamans qui travaillaient à temps plein, j'étais bien capable moi aussi (d'ailleurs, je l'avais fait il y a deux ans alors que Mister Ma n'avait pas encore un an et j'avais survécu). Bref, j'ai dit oui, tout le monde était content.

Fidèle à moi-même, je me suis donnée à fond, pas plus, pas moins que d'habitude, mais la réalité, elle, m'a rattrapée assez vite. Ça a commencé par quelques récréations où je me dépêchais à faire des photocopies, aider des élèves, répondre à des questions, des courriels, des mots de parents. J'aurais gagné le titre de Reine du multi-tasking haut la main dans un concours Miss Univers Multi-tasking. Bref. Puis, il y a eu les dîners que je n'ai pas pu prendre. Quelques-uns par semaine, puis 4, puis 5. Les soirs à rester toujours un peu plus tard. La planification et la correction chez moi jusqu'à 11 heures et demi, alors que toute la maisonnée dormait depuis belle lurette. Je me demandais combien d'heures par semaine de plus je devais faire pour arriver? 5-10-15? J'ai commencé à me sentir poche. À me dire que je devais manquer d'organisation, que quelque chose clochait, à me sentir coupable si je jasais trop longtemps dans le corridor alors qu'il y avait tant à faire, à me dire que ça devait être parce que je manquais d'expérience malgré mes 6 ans d'enseignement. Je me suis mise à me remettre en question, angoisser, me questionner de plus belle.

Heureusement, il y avait les collègues. Oui, eux aussi ils étaient débordés, eux aussi trouvaient que la tâche était plus lourde que jamais et eux aussi, ils étaient pour la plupart cernés jusqu'aux coudes au début octobre (bon, ça se peut ne pas vraiment être cernés jusqu'aux coudes, mais je veux VRAIMENT que vous visualisiez les cernes, là). Je me suis sentie un peu mieux, mais pas tant que ça. La cerise sur le sundae fut les bulletins (nouveaux, encore une fois, merci au Ministère...je crois que pour moi, c'est 6 en 6...6 bulletins différents dans les 6 dernières années...mais bon, c'est une autre histoire). La frénésie de correction pour respecter l'échéancier devancé et impossible. Les visages étaient longs, fatigués, les mèches courtes et je ne faisais pas exception.

Cette semaine là, je ne suis pas certaine d'avoir mangé, ni d'avoir dormi plus de quelques heures au total, ni même d'avoir eu le temps de me peigner les cheveux, malgré que ça, c'est pas mal en général, mais bon, pas de ma faute si mes cheveux sont rebelles. Je me suis couchée aux petites heures trois soirs de suite, travaillant le lendemain en ayant l'impression d'avoir viré une brosse le soir d'avant. Je me disais: ça va finir, les bulletins vont être envoyés, tu vas survivre. SMILE. SHUT UP. AND KEEP GOING. Chaque jour, il y avait des petits amis qui attendaient après moi. Que j'aie une heure ou 12 heures de sommeil dans le corps, ils avaient droit à une bonne prof. Je me DEVAIS d'être à la hauteur.

Finalement, j'ai pris un congé une journée, incapable de mettre un pied devant l'autre, me disant que ça aiderait.

Les bulletins, les réunions de parents, la première étape sont passés, mais mon niveau de stress, lui, n’a pas baissé. Sont venus les maux de têtes, l'insomnie, l'anxiété, l'impatience à la maison, le mal de dents (oui, moi quand je suis fatiguée, j'ai mal aux dents, c'est génétique, ma mère aussi est comme ça...).

Et puis un samedi soir à 18heures, je me suis mise à pleurer parce que le lendemain, c'était dimanche et après, ce serait lundi (quand même, je suis bonne dans mes jours de semaine les amis) et je serais obligée d'aller travailler. Je me trouvais niaiseuse, mais c'était plus fort que moi. Monsieur B, lui, me regardait sans savoir quoi faire. Les petits se demandaient pourquoi je pleurais en plein souper du samedi. ... Pour RIEN. Maman est correcte, je suis juste fatiguée. Je vais être CORRECT-E. Parce que je ne suis pas faible, parce que je ne suis pas quelqu'un qui s'écoute ou qui s'apitoie, parce que si tout le monde est capable, je suis capable moi aussi. Bon-E.

Mais vient un temps, ou plus rien de suit. J'ai commencé à être malade avant d'aller travailler. Je vous épargne les détails, mais malade pour vrai. Genre enfermée-dans-les-toilettes-malade. De stress.

Je me suis mise à pleurer en cachette en m'enfermant dans ma classe. Et puis à pleurer pas tant en cachette, parce que je ne pouvais pas m'en empêcher.

Finalement, un matin, je me suis dit que ça n'avait plus de sens. J’ai pris tout mon courage, j'ai marché jusqu'à l'école et j'ai demandé à ma directrice de prendre quelques minutes pour parler. Malheureusement, elle n'avait pas de temps, (elle est débordée, elle aussi). J'ai éclaté en sanglots dans le corridor, j'ai été rescapé par un collègue qui a su trouver les mots justes, qui a écouté, conseillé et qui m'a dit: "Call your doctor. Take a break. Go fill your cup. Come back to us when you are better."

En d'autres mots, va-t’en chez vous te refaire une santé.

À la fin de cette journée, j'ai pu voir la directrice. Ma journée avait été pas si mal en tout. J'avais le moral non plus dans les talons, mais peut-être aux genoux, mettons. J'ai dit que je n'en pouvais plus, que c'était trop. On a regardé les options. Je me suis dit que s'ils m'enlevaient juste, disons un groupe (j'en ai 6), je pourrais reprendre le dessus. Je me berçais d'illusions, c'est certain, mais bon je n’allais pas dire: "Euh, oui, j'veux m'en aller chez nous".Pffff...tsé...j'aurais eu l'air de quoi là?!

On a convenu d'alléger ma tâche un peu.

Puis j'ai rencontré le médecin. Je lui ai raconté en gros. Je lui ai dit (en me croyant là) que j'étais encore capable, mais que j'avais besoin d'un papier pour une diminution de tâche. Elle a dit que j'avais un trouble d'adaptation-je-sais-plus-quoi. Ça doit être un terme politiquement-correcte pour burn-out. Elle a été super et elle a dit de la rappeler quand les gens à la commission scolaire prendrait sa décision, parce qu'ils étaient un peu difficiles habituellement. Elle en voyait toutes les semaines, des profs-à-bout. Ça la désolait et elle trouvait les commissions scolaire pas trop accommodantes.

Le soir même, j'ai écrit ma lettre pour les ressources humaines et le lendemain, 8heures, tout était faxé, courriellé, posté, etc.

La vie elle, continuait. Mes journées remplies aussi. Après 4 jours, je n'avais eu aucune nouvelles. Ils étaient supers occupés, eux aussi. Moi, je n'allais pas de mieux en mieux. Je me suis cassée une dent à force de me serrer la mâchoire de stress (c'est pas des blagues).

L'attente a été le clou dans le cercueil.

L'administration de l'école a fait son possible. La madame de la commission scolaire aussi. Mais quand j'ai finalement eu une réponse, une diminution de tâche ne suffisait plus. J'étais au bout de mon rouleau comme on dit. Et j'avais l'impression que ce rouleau, je le déroulais depuis 10000 ans...genre le rouleau de Saran-wrap-du Costco-qui-n'a-pas-de-fin.

Je suis en arrêt de travail jusqu'au retour des fêtes. Si on me disait aujourd'hui, vas-tu être capable de retourner en janvier? J'éclaterais fort probablement en sanglots. Mmmm. Non. Pas pantoute. Mais c'est ce qui est prévu et peut-être que dans quelques semaines, j'irai mieux.

Si j'écris tout ça, ce n’est pas pour me plaindre ou me faire plaindre. Je n'en veux pas à personne et je n'ai personne à blâmer sinon moi-même, parce que je n'ai pas su m'écouter et m'arrêter. (Pas trop habituées à ça, nous les mamans, ou même les filles en général han?)C'est parce que ces choses-là, on n'en parle pas. Et quand on les vit, on se sent comme le pire looser de l'univers. Genre avec un gros L clignotant rouge dans le front. On se sent seul. Et la pire chose qu'on fait, c'est de se comparer. "Elle aussi a 3 enfants, elle est capable, qu'est-ce que j'ai de pas normal moi?" "Wow, elle, elle travaille à temps plein, fait du sport et elle a l'air sereine....Je dois faire quelque chose de pas correct"

Ma vie, elle est belle. J'ai un mari super, des enfants supers (drôles), une maison super, une famille super, des amis supers. Notre vie sociale est enviable, on manque de rien, on peut même se payer des petits luxes, on voyage, on rit, on est heureux. J'ai une tête sur les épaules, je suis éduquée, j'ai eu des parents formidables. Qu'est-ce que j'ai à me plaindre? Qu'est-ce que j'ai à être brûlée. Je ne sais pas. La réalité, c'est que même si je le voulais, je ne suis pas invincible. Faut l'accepter et faut arrêter de s'auto-flageller. Plus facile à dire qu'à faire. Je ne suis pas rendue là. J'en suis encore à l'étape de m'auto-traiter de loque parce que je me fatigue comme si j'avais une mononucléose aiguë. À me sentir coupable parce que j'envoie le petit dernier à la garderie alors que je pourrais faire de la pâte à modeler toute la journée et peut-être aussi faire le tri des bacs qui envahissent le garage et que ce serait VRAIMENT PLUSSE PRODUCTIF que de rester assise à rien foutre.

ET si j'avais une jambe cassée?? Je resterais assise toute la journée à ne rien faire. J'aurais mal et tout le monde signerait mon plâtre, et JAMAIS je ne me demanderais ce que les autres pensent du fait que je sois chez moi, payée par mon assurance. S'ils me jugent, genre. S'ils disent que j'ai des vacances payées. Ils ne le disent peut-être pas. Et je ne sais pas trop qui sont «ils » et s'ILS valent la peine que je m'en fasse, mais bref. J'y pense quand même. C'est dans la nature humaine. La mienne en-tout-cas. La majorité de la vôtre, j'en suis PAS MAL CERTAINE. Surtout si vous êtres de sexe féminin...Il y en a qui se reconnaissent?

Mais quand tu es à la maison en arrêt de travail parce que tu es épuisée, tu n'as pas de plâtre à faire signer, pas de bobo apparent et t'as pas mal nulle part non plus. Mais tu es aussi limitée, que si tu avais une jambe dans le plâtre. Faque c'est comme, disons, avoir la jambe cassée en ayant honte. Quoi? Vous dites que ça se peut pas avoir honte de s'être cassé la jambe? (ben admettons se casser la jambe, en glissant sur une pelure de banane ou en roulant sur un raisin...c'est un peu honteux quand même)...

Je sais qu'il y en a beaucoup qui sont à bout et qui endurent. Soyons honnêtes, je sais aussi que je ne suis pas la seule qui s'est dit "J'en peux plus" et qui se sent poche et ne s'assume pas. Je sais aussi, que je vais survivre et que je ne suis pas en phase terminale de rien. Mais quand on est à bout, on est à bout. Et je m'adresse plus principalement à mes compatriotes féminines. Il ne faut pas prendre ça à la légère et il faut s'en parler. Et on ne gagne pas de prix, si on travaille à s'épuiser. Le concours de Miss Superwoman Univers n'existe pas (ni celui de Miss Univers multitasking, mais avouez que la compétition serait f-é-r-o-c-e!!!)

On n’est pas des superwomen les filles. Ça l'air qu'il faut apprendre à vivre avec.

Ces temps-ci, c'est mon activité principale. Ça et essayer de ne rien faire. Ou encore de faire juste des choses qui me tentent. Prendre du temps pour moi. M'endormir sur le divan. Serrer mon petit bébé Mister Ma dans mes bras jusqu'à ce qu'il gigote parce qu'il a d'autres chats à fouetter, rire avec Mini B, écouter la Fée jouer du piano. Profiter, quoi. Et me battre contre mes sentiments de nullité. Et essayer de trouver au moins 5 choses positives par jour qui me rendent et rendent ma vie meilleure pendant ce congé forcé.

Je fais le bilan et je reviens avec ma liste officielle des derniers jours.