mardi 24 janvier 2012

Des nouvelles



Des nouvelles...

Mon congé a été prolongé jusqu'en février. J'ai eu honte d'appeler à l'école pour dire que je serais absente encore un autre mois. Ce sentiment est difficile à surmonter...le temps aidera, j'imagine.

Je reprends du mieux, tranquillement, à force de repos. C'est long et je sens mon moral et mes capacités encore fragiles. Il y a des jours où ça me décourage, où j'en ai marre de me sentir fatiguée, où j'ai l'impression d'être inutile et de perdre mon temps à ne rien faire. Et il y a des jours ou j'ai bien dormi et je suis en super forme...La tentation me prend alors de vouloir tout faire en une journée, ce que je n'ai pas pu faire les jours précédents. Tentation à laquelle, j'ai succombée déjà quelques fois, belle erreur de débutante avec des résultats catastrophiques d'épuisement et de crises de larmes à propos de détails aussi importants qu'un trou dans mes bas ou la couleur du plancher de la cuisine (qui est à brailler selon moi, mais bref). On ne vient pas à bout du syndrome de superwoman en deux temps trois mouvements, ça a l'air! Je réfléchis à beaucoup de choses et je me rends compte que ce n'est pas seulement le fait d'en faire trop, tout le temps et de vouloir être performante dans tout qui m'a épuisée, mais probablement aussi le fait de faire trop de ce qui ne me tentait pas. Bien sûr, il y a des tâches inévitables, quand on a un travail, une maison, une famille. Mais de plus en plus, je me rends compte, qu'il y a des choses qui peuvent attendre. Des compromis qu'on peut faire. Des enfants qui ne meurent pas d'avoir des parents imparfaits. De l'aide qu'on peut demander. J'ai survécu à 5 jours toute seule à la maison pendant que Monsieur B était à l'extérieur pour le travail il y a 2 semaines.. Pour une fois j'ai demandé de l'aide. Mini B a été aux pratiques et aux matchs de hockey avec des papas de petits camarades assez gentils pour me rendre ce service. Ma soeur est venue souper avec Cynthia pour me tenir compagnie. Des petits gestes qui m'ont été d'un grand réconfort. Ça été plutôt bien, même si je me suis fait la rélexion: "Mais comment j'aurais fait, si j'avais travaillé à temps plein?!?!" Pourtant je l'ai déjà fait. Que Monsieur B parte durant des quelques jours n'est pas une nouvelle réalité. Aujourd'hui, je ne sais plus où j'ai trouvé l'énergie, mais force est de constater que l'humain est un être résilient qui s'adapte et qui se trouve des forces cachées en cas de besoin. Même en me sentant faible, j'arrive parfois à me sentir forte, à me dire que ce passage difficile ne définit pas qui je suis et va me permettre de prendre des décisions plus éclairées pour l'avenir. Ça fait du bien, de penser à ça et de sentir un certain contrôle sur une situation qui nous donne bien souvent l'impression d'être en dégringolade. Alors voilà, ça résume bien où j'en suis. Sinon, fidèle à moi-même, l'humour et l'auto-dérision sont un remède efficace pour les jours moroses. Comme je le dis toujours (et je ne sais pas qui est l'auteur de cette phrase que j'emprunte (trop ) souvent): Faut bien en rire, sinon on va brailler!!!

3 commentaires:

  1. Je me permet de te dire: «Je te comprends» car je vis exactement la même chose. Je fais les mêmes erreurs de débutante. Je trouve que je fais trop de choses que je n'aime pas. Je me demande comment j'ai fait pour y arriver les dernières années et je ne vois pas encore comment j'y arriverai dans celles qui s'en viennent.

    Courage!

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  2. Bonjour,

    Je tenais à te dire qu'il y a présentement un jeu de TAG sur la bloguesphère et que j'ai réussie à te toucher. Viens voir mon blog pour poursuivre le jeu.
    À bientôt!

    Capara

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  3. Après t'avoir vu aux nouvelles, je dois dire que je suis fière de toi! Merci Lou de parler au nom de celles qui n'osent pas...
    Je te l'ai déjà dit, et je le dis encore HAUT ET FORT, tu es la plus courageuse de nous toutes!
    Bisous
    xxx
    Vickie

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