mardi 21 juillet 2009

Les gilets de sauvetage

La semaine dernière, profitant d'une belle journée, nous décidons vers 11h de concocter un rapide pique-nique, faire de petites valises (daccord d'accord, que dis-je, chez nous, des petites valises, ça n'existe pas...)nous préparons donc des valises pour un séjour de 6 semaines au Botswana, nous empilons (c'est le cas de le dire) tout et tout le monde dans le camion, direction: Parc National (ou BARQUE NATIONALDE selon La Fée). En retard de 1h30 sur notre horaire, nous sommes prêts à partir

Monsieur B: "On va aller aux chutes d'eau, les enfants vont aimer ça"

Moi ((réfléchissant à la vitesse de l'éclair...)CHUTES D'EAU-ENFANTS QUI NE SAVENT PAS NAGER-ROCHES GLISSANTES-GÈNES DE GAFFEURS-MILLIONS DE PERSONNES AUX CHUTES À CAUSE DU SOLEIL QUI NOUS FAIT L'HONNEUR DE SA PRÉSENCE -EXCITATION ENFANTINE-MARI SE PRÉLASSANT AU SOLEIL SUR UNE ROCHE-PAS DE GILETS DE SAUVETAGE = FRACTURE DU CRÂNE-NOYADE IMMINENTE-MOI EN TRAIN DE FAIRE UNE CRISE DHYSTÉRIE)
"Euh, mon amour, je voudrais pas exagérer avec ma phobie de la noyade, mais est-ce qu'on pourrait arrêter au magasin acheter des gilets de sauvetage?"
Monsieur B (n'essayant même pas de ne pas avoir l'air exaspéré):
"Est-ce que c'est nécessaire? On perd du temps dans notre journée. On va être juste à côté d'eux."

Moi (toujours hystérique quand il est question de sécurité nautique...je devrais écrire un message à ce propos, ça pourrait être thérapeutique...enfin bref) :
"Euh, je pense que c'est un bon investissement pour éviter la noyade. On s'en fout là de perdre du temps."
Monsieur B résigné, soit par le fait que j'ai toujours raison (hum, hum) ou parce qu'il ne veut pas heurter ma SENSIBLE fragilité en matière de tout ce qui contient plus de 3 cm d'eau et dont les enfants s'approchent, bifurque vers le grand magasin le plus proche
Premier arrêt, donc, le chic Walmart. Je suis l'acheteuse désignée. Mission: entrer, trouver, acheter et sortir en moins de 5 minutes, laps de temps après lequel les hurlements, la chicane et les pleurs débutent habituellement dans la voiture....Pas de chance, il ne reste que des gilets de sauvetage pour les enfants de 20 à 30 livres ou de 60 à 90 lbs...mes enfants n'entrant dans aucune de ces catégories, j'apostrophe un commis qui me suggère que ceux de 20 à 30 livres feront peut-être...
Euh, c'est parce que tu t'adresse à Madame-freak-de-la-sécurité-aquatique mon ami alors non, ça ne fera pas l'affaire.

Mission avortée et temps règlementaire dépassé, mais matelots encore à peu près calmes

2e tentative: Canadian Tire. Je trouve les vestes adéquates, mais seulement en rose...mmmm...peut-être que Mini B n'en fera pas de cas...mmmmm...pas le goût de répondre aux vieille dame qui vont me dire que j'ai "dont bien des belles p'tites filles"
Après avoir fait venir le commis (et l'avoir attendu mille heure parce que celui qui l'a fait venir ne travaillait pas dans le département des gilets de sauvetage (qu'est-ce qu'il faisait à y flâner, on n'en sait rien), je finis par trouver ce qu'il nous faut à un prix raisonnable.
J'entre dans la voiture avec mon butin et La fée s'écrie:
"WOW MAMAN! DES SAUVETAGES DE VILLAGE!!! UNE ROSE EN PLUSS POUR MOI! ELLE EST À MOI! JE PEUX LA GARDER POUR TOUJOURS?!"
Moi: "Euh, oui, ma Fée, elle est à toi, tu vas pouvoir la garder et c'est un ceinture ou un gilet de sauvetage qu'il faut dire."
La Fée: "YÉ! On est contents han mon frère de nos belles SURETAGES DE VILLAGE!"
Essayant de garder notre sérieux, nous mettons le cap vers le Parc-Barque National-Nationalde et QUE DE PLAISIR sur la route avec Monsieur B qui raconte et se remémore avec nostalgie sa jeunesse folle (pas si lointaine) et ses escapades entre amis au dit Parc, nous racontant avec émotions ses péripéties qui impliquent TOUTES de près ou de loin des gars saouls comme des bottes. M-E-R-V-E-I-L-L-E-U-X je vous dit. De toute beauté.
Après avoir attendu dans la longue ligne de voiture, coincés derrière une petite voiture d'un couple adolescent s'embrassant fougeusement pendant toute la durée de l'attente (Dieu merci, Monsieur B ne nous a pas sortie d'histoire-de-frenchage-au-Parc-National), nous franchissons la petite cabane avec le préposé pas pressé.
Mini B: "WOOHOO!, on s'en va aux FLAQUES D'EAU!!!" (euh, oui, moyennes flaques d'eau en effet)
Voiture stationée, enfants débarqués, Chariot monté, enfants "crèmés", bébé installé, bagages rassemblés, enfants hydratés, voiture barré, enfants(surexcités)calmés...
Prêts à y aller.
PARENTS BRÛLÉS.

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